Mercredi, 28 mai 2014.
Le suivi de la migration de 5 espèces de parulines est maintenant à mi-chemin, alors que deux semaines de terrain ont été complétées sur un total de 4. En cette deuxième semaine d’activités (du 22 au 28 mai inclusivement), l’équipe de l’Observatoire a été témoin d’arrivages significatifs d’oiseaux dans le secteur de Bergeronnes.
Un premier bon passage de passereaux a été noté le 24 mai, alors que 95 oiseaux ont été capturés dans nos filets. Le tout a ensuite été suivi par un second mouvement d’importance de parulines, le 26 mai avec 139 oiseaux bagués. L’équipe déjà surprise d’avoir dépassé la marque des 100 oiseaux à partir d’un dispositif comprenant seulement 8 filets japonais, ne pouvait s’attendre à la déferlante du lendemain matin.
Oiseaux dans les poches de baguage, le 27 mai 2014.
En ce 27 mai, la température à l’ouverture des filets est très incertaine. Une faible bruine intermittente combinée à des vents nord-est modérés et à un plafond nuageux bas laisse présager une matinée relativement tranquille. Or, les premières tournées au filet sont plutôt surprenantes avec la capture d’une vingtaine d’oiseaux à chaque présence (aux 25 minutes). On observe ensuite un arrivage constant et important d’oiseaux qui semblent attirer par le système d’appel utilisé de façon continue. À partir de 8h00 a.m., les filets commencent à se remplir à un rythme jamais observé auparavant. Rapidement, l’équipe est en mode «rush» et le baguage des oiseaux doit être mené rondement afin de libérer les oiseaux qui font la file au laboratoire.
Les oiseaux continuent à affluer en bon nombre jusqu’à 11h00 a.m., à un point tel que l’OOT se dirige inlassablement vers un record printanier au site des Bergeronnes. À la fermeture des filets à midi, ce n’est pas moins de 246 oiseaux qui auront été capturés! Un total qui est rarement atteint dans des petites stations similaires à celle conçue pour le projet-pilote de notre observatoire.
Cette matinée extraordinaire témoigne d’un comportement observé depuis le début du projet : le système d’appel qui émet les chants et cris de vol de 5 espèces attire aussi les autres espèces de passereaux (surtout des parulines). Manuel Grosselet, instigateur d’un projet utilisant la même technique, mais au Mexique, en arrive aussi à cette conclusion après quelques saisons de baguage.
Cet effet du leurre audio, largement sous-estimé lors de la conception du projet, a pour conséquence de faire grimper les nombres d’oiseaux bagués. Pour cette deuxième semaine d’activité, 610 oiseaux ont ainsi été capturés pour un total s’élevant à 906 oiseaux depuis le 15 mai.
Voici la liste des principales espèces baguées avec les nombres pour la 2e semaine du projet :
- Paruline obscure : 170 individus
- Paruline à croupion jaune : 117 individus
- Paruline tigrée : 90 individus
- Paruline à calotte noire : 52 individus
- Paruline à joues grises : 33 individus
- Paruline à tête cendrée : 29 individus (espèce cible)
- Paruline des ruisseaux : 24 individus
- Paruline à poitrine baie : 10 individus (espèce cible)
- Paruline verdâtre : 10 individus (espèce cible)
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La Paruline obscure : l’espèce la plus abondante lors de la dernière semaine.
L’une des premières Parulines tristes capturées cette saison.
Paruline rayée (mâle).